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samedi 13 septembre 2014

CHRONIQUE AU JOUR LE JOUR DU FESTIVAL AMERICAIN DE DEAUVILLE 2014 : JOUR 8 LE 12/09/2014


On nous promettait une ville à feu à et à sang (voir les titres de Ouest France), les Ferrari et les Porsche garés devant le Casino en feu, le Normandy et le Royal saccagés par des hordes de fans sans contrôles, des acteurs de Games Of Thrones s'invitant même aux spectateurs. Les bandes passantes de Netflix saccagés tous cela pour la venue de Cyrielle Claire et d'Abel Ferrara, non bien sûr pour Dieu en personne "Mick Jagger".

Et bien, les dépenses des barrières anti-émeutes , des CRS et la Police Municipale à la pelle, une sécurité renforcée avec des gros bras, accompagnant Abel Ferrara, Julie Gayet, Valérie Bonetton sur le Tapis Rouge ou DSK à la villa Cartier, voir les spectateurs du soir contrôlés 5/6 fois avant de vraiment s'asseoir , tout en sachant qu'à tous moment on pouvait nous isoler et nous sortir de ces lieux, et bien toutes ses dépenses ont servies à rien, car il ne s'est rien passé,quelques bousculades bien sûr que même Olga Kurilenko obtient.

Mick Jagger a passé deux nuits, et un jour (sans Marion Cotillard) à Deauville et la ville est toujours debout (ouf) on pourra investir l'année prochaine dans Jay-Z et Beyonce pour le Biopic des Chats Sauvages.


Mick Jagger aura fait ses poses pour ses fans sans problèmes de la journée, et offert le soir sur le tapis rouge une séance de dédicace à l'envers commençant non pas à la fin du tapis comme d'habitude,mais au 2/3 et descendant le tapis rouge, vers des fans plus calmes et qui ne viennent pas faire du business.

Sur scène,un Mick Jagger sur ressort (comme dans un concert) présenta le biopic sur James Brown (Get On Up) se démenant comme un beau diable.

Même les mouettes ont criées Miiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiick !!!!

Finalement la vedette de la journée aura été pour quelques habitués de l'hôtel Normandy, la nouvelle compagne d'Abel Ferrara, qui bien arrosée, nous gratifia de quelques saillies sur Olga Kurilenko, ou les acteurs de Héros de la Famille de Thierry Klifa habillés pour l'hiver et qui ferait les choux gras de Closer.

Par contre moi j'ai passé une soirée très , comment dire, appréciable assis à côté de la compagne de Miles Tiler, le jeune acteur de WhiPlash, qui m'a montré beaucoup de ses talents avant la projection, profitant également de féliciter Miles de sa performance (pas avec sa compagne, cela je ne sais pas) , alors que je le voyais taper sur ses jambes avec ses mains ,comme s'il avait encore ses baguettes de batterie, batterie qu'il a joué lui-même (même s'il a été doublé parfois). Un bon moment vous-dis-je enivré par le parfum de la demoiselle et pas que cela. (Mais cela ne vous regarde pas). Eh j'aurais pu avoir la compagne de Ferrara et le parfum n'aurait pas été le même.

Parlons un peu cinéma quand même,même si on reste dans la musique pour le film présenté en Avant-Première Européenne hier soir.

Get On Up de Tate Taylor avec Chadwick Boseman, Nelson Ellis, Dan Aykroyd, Viola Davis, Octavia Spencer et Lennie James. Quel claque que ce film, mais dans le mauvais sens,quel claque car le film est extrêmement mauvais à tous les points de vue. Car de Mister Dynamite,il ne reste qu'un pétard mouillé à peine dangereux pour une venue de Mick Jagger.

Ou est passé dans le film le talent, la vie intrépide et complètement folle du roi de la Soul, qui a inspiré nombre de rock-star de Mick Jagger à Michael Jackson.

Oui bien sûr, et on aurait du s'en douter on est dans un biopic (formule déjà casse-gueule) mais en plus produit par Imagine Entertainement (Brian Grazer et Ron Howard) et le film réalisé par Tate Taylor (réalisateur de la Couleur des sentiments), tous spécialistes de films bien huilés,tous publics, sans sang sur la scène,sans bouton de couture qui dépasse, de peut d'écorner le mythe.

Mais c'est surtout la performance de Chadwick Boseman en autres qui fait tomber le film dans les profondeurs de nullité cher à James Cameron, lui il aura pas besoin d'exorcisme pour sortir de son rôle, tellement il est mauvais,faisant que singer (même si je n'aime pas le mot) James Brown étant un pale imitateur du chanteur Please,Please, Please.

Et pourtant nous qui connaissons sous ne nombreux pseudonymes "Mr Dynamite", "Le parrain de la Soul", on s'attendait à revoir à l'écran le travailleur acharné qu'il était sensé être.

Né dans une grande pauvreté en Caroline du Sud,au beau milieu de la Grande Dépression en 1933, James Brown a survécu à une jeunesse émaillée d'abandon, d'abus sexuel, de centres de redressement et de prison. Personne ne lui a jamais appris les règles du jeu,il était destiné à les briser. De son expérience de boxeur amateur ou de chanteur de rue, il a sur canaliser chaque coup dur en un rythme qui se fit l'écho de sa rage de vivre. Il est devenu l'un des interprètes les plus influents qui marquèrent la scène soul ou funk. Artiste le plus samplé de l'histoire, il continue d'inspirer la plupart des artistes reconnus d'aujourd'hui.

Inspirés oui, mais pas notre réalisateur (Tate Taylor) qui nous ressert la même photo et le même tempo que dans "la couleur des sentiments" (ou il retrouve beaucoup de ses acteurs), avec une platitude dans la mise en scène sans rythme (c'est un comble avec James Brown), passant sur la plupart des vrais sujet (nous faisant des poses caméras vers le spectateur énervante à souhait, comme si on était complice) , et nous donnant un biopic mal ficelé et sans consistance, et faisant passé Cloclo pour un chef d'oeuvre des studios américains (c'est peu dire).

Et comme Chadwick Boseman se croit dans "Incroyable talent" ce qu'il n'est pas, on passe 2h19 de souffrance,il n'y a pas de 20 minutes de trop, mais 2h19.

Oubliés vite, et refaites vous Les Doors de Oliver Stone ou Control pour voir ce que c'est un biopic et un acteur habité.

Si Chadwick Boseman obtient un Oscar pour ce rôle, je brûle mes disques de Dorothée.

Note : 8.80

Pour le Film "Love is Strange" d'Ira Sachs qui nous présentait son compagnon et mari présent dans la salle (le ton était donné), avec John Lithgow, Alfred Molina, Marisa Tomei et Darren Burrows, on est plus dans un format classique de films présentés en Festival que fait souvent le réalisateur (vu à Paris ou ici à Deauville).

L'histoire ou après 39 ans de vie commune, George et Ben décident de se marier. Mais au retour de leur voyage de noces, George se fait subitement licencier. Du jour au lendemain, le couple n'est plus en mesure de rembourser le prêt de son appartement new-yorkais. Contraints de vendre et de déménager,ils vont devoir compter sur l'aide de leur famille et de leurs amis. Une nouvelle vie les éloignant l'un de l'autre s'impose alors dans leur quotidien.

Les 2 acteurs du film sont en total contre-emploi et nous offre une performance tout en douceur plus que crédible,n'ayant pas de difficultés à écorner leur image. Un film, malgré tout où le sujet aurait pu être un peu plus militant pour les droits ou l'acceptation homosexuelle,mais qui est traité ici, comme une histoire simple, qui aurait pu arriver à n'importe quel couple quelque soit son orientation, alors q'ici les héros sont classés comme une classe d'immigrés (pas assez appuyé à mon goût).

La preuve en est , que le film très chaste (quelques baisers sur la bouche) et dorme ensemble dans un lit habillé, a été interdit R-17 aux States, comme quoi la censure existe encore.

De plus la perte d'emploi (par un système catholique) et ses conséquences aurait du être mieux abordés, le réalisateur choisissant de ne pas faire fi de ces événements, car cela va avoir des conséquences sur leur quotidien.

Un beau film qui finit mal, mais qui aurait mériter un autre traitement (même sans refaire Harvey Milk).

Note :15.20

QUELQUES PHOTOS EN PLUS




Mme Ferrara

André Téchiné désolé d'avoir loupé un autographe

Fort Chabrol

Valérie Bonneton

L'émeute

Brian Grazer

Tate Taylor, Bryan Grazer et Chadwick Boseman

Mick Jagger à un mètre de moi

India Menuez

Ana Girardot

Miles Teller







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