Pages

samedi 23 septembre 2017

QUAND VINCENT MARAVAL A LA GUEULE DE BOIS APRES UNE DECEPTION AMOUREUSE (LOL) ARTICLE DES INROCKS

A la suite d’un article sur Twitter du magazine « So Film » annonçant le choix de « 120 battements par minute » de Robin Campillo pour représenter la France aux oscars, Vincent Maraval, responsable des ventes internationales du film concurrent « Le Redoutable », a commenté l’information de deux tweets choquants et homophobes.
Suite à la décision de choisir 120 Battements par minutes pour représenter la France aux oscars, Vincent Maraval, vendeur international d'un film concurrent, Le Redoutable, a délicatement tweeté :
Outre la coquille et la grossière faute d'orthographe (l'infinitif d'enculer, verbe du 1er groupe, c'est la terminaison "er", on apprend ça normalement à l'école vers 8 ou 9 ans), on est frappé par la vulgarité et l'homophobie de la phrase. Maraval en a ensuite rajouté dans un second tweet à l'ambiguïté savamment calculée :
Le "retournement" en question indique-t-il sa grande émotion face au film de Robin Campillo ou serait-ce une allusion à la façon supposée dont les gays font l'amour? Suite à sa "désagréable impression de se faire enculé", on croit deviner... 
Que Vincent Maraval soit déçu voire en colère que son film ne soit pas sélectionné, c'est compréhensible et de bonne guerre. Il défend sa boutique, ses intérêts, normal. C'est la façon dont il le fait qui est choquante. Rappelons d'abord que certains peuvent trouver agréable de se faire enculer et que c'est là un droit inaliénable. Rappelons aussi que le film de Campillo évoque une époque où ceux qui prenaient plaisir à s'enculer en crevaient, par dizaines de milliers, dans l'indifférence de la société et des pouvoirs publics. La mort est un sujet qui ne devrait jamais donner lieu à des plaisanteries grasses aux dépends de ceux qui en sont victimes.
Dernière chose. Vincent Maraval n'est (a priori) plus un gamin potache irresponsable qui balance des tweets à la récré (ce genre de gamin mériterait d'ailleurs une claque et une petite leçon). Non, il est l'un des personnages les plus puissants, influents et représentatifs du cinéma français, ce qui donne une certaine résonance à ses propos, fussent-ils des tweets réactifs, et devrait lui faire prendre conscience de la teneur de ce qu'il exprime dans l'espace public, fut-ce en 140 signes. Nul n'est obligé d'adorer 120 battements... et on a le droit d'aimer Le Redoutable, c'est entendu. Mais que le cinéma français via la twittosphère soit un lieu de divulgation de l'homophobie la plus crasse, la plus vulgaire et la plus décomplexée, on le refuse radicalement et on a envie de dire à Vincent Maraval : STOP les tweets odieux !
Source : Les Inrocks et Tweeter

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire