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dimanche 28 juin 2015

LES MEILLEURS FILMS LGBT QUI ON FAIT AVANCES LES DROITS CETTE NUIT AUX USA

Lesbiennes, gays, bi et trans (LGBT) participent samedi 27 à Paris à la marche des fiertés pour "porter les nouveaux combats" deux ans après la "victoire" du mariage pour tous. Alors que la Cour suprême des États-Unis reconnaissait la veille la légalité du mariage gay au niveau national, la fête s'annonce plutôt belle (et ensoleillé).
Près de 100.000 personnes avaient battu le pavé au rythme des sonos l'an dernier à Paris et la capitale s'attend à ce que le défilé, qui s'élancera du jardin du Luxembourgà 14h pour rallier la place de la République vers 17-18h, soit aussi peuplé. Les Dj Scratch Massive et Jennifer Cardini, entre autres, feront ensuite durer la fête jusque 22h.

MON TOP DE CETTE LISTE

1 UN APRES MIDI DE CHIEN

2 LA CORDE

3 THE CELLULOID CLOSET

4 TORCH SONG TRILOGY

5 HEDWIG AND THE UNGRY INCH

6 WEEKEND

7 PARIS IS BURNING

8 TRASH

9 WE WERE WERE

10 TANGUES UNITED


TORCH SONG TRILOGY
Arnold enchante les foules d'un cabaret new-yorkais, travesti en chanteuse sous le nom de Virginia Hamm. Juif et homosexuel, il a du mal à faire accepter à sa mère les fantaisies de son mode de vie.
"Le plus intéressant dans Torch Song Trilogy, c'est que le film couvre plusieurs périodes. On voit bien le New York de la fin des années 1970 et celui des années 1980", décrit Didier Lestrade. "Il y a des histoires de drague et énormément de questions qui tournent autour des relations avec les hétéros et les bis ou entre les gays et leur mère. Enfin, la question de l'adoption est abordée, ce qui est particulièrement en avance pour son époque."

"C'est un film complet que j'ai toujours considéré comme faisant partie de ceux qu'on devrait montrer à la télé ou dans les lycées", ajoute Lestrade. "Il n'y a rien d’extrêmement choquant puisque les scènes de sexe sont traitées avec humour et dérision."

HEDWIG AND THE UNGRY INCH

Hedwig Schmidt, un transsexuel allemand, est une des stars du rock les plus étonnantes et une des plus méconnues du monde. Avec son groupe, elle sillonne les États-Unis de restaurants miteux en halls de centres commerciaux. Hedwig raconte, en chansons, son enfance est-allemande, sa solitude, son opération de changement de sexe et ses passions. Elle poursuit également le célébrissime Tommy Gnosis, jeune homme qu'elle a tant aimé et pour qui elle a composé certaines chansons.

"Il y a dans les années 1980 une explosion de films. Chaque sortie, de Tootsie àVictor Victoria, fait tomber une barrière. Le succès de ces films leur donne un poids supplémentaire. Le plus marquant, c'était probablement de passer d'un moment de disette à cette profusion qui montrait qu'Hollywood commençait à s'engager sur ce sujet", se remémore Didier Lestrade.




PARIS IS BURNING

Ce documentaire de Jennie Livingston retrace les pérégrinations des drag queens de New York, où, homosexuels noirs et latinos se déguisent en femme et inventent une nouvelle danse imitant les poses des modèles sur les couvertures des magazines

"Paris Is Burning continue de provoquer des sortes de polémiques, plus de 20 ans après sa sortie", rappelle Didier Lestrade. "C'est un film/documentaire hallucinant, non seulement sur le voguing avant qu'il ne soit récupéré par Madonna (je n'ai rien contre, je suis plutôt content pour elle) mais aussi sur la situation des trans et des travelos à New York



 

THE CELLULOID CLOSET

L’homosexualité vue a travers cent ans de cinéma hollywoodien. Pour les auteursThe Celluloid Closet montre comment notre attitude envers l’homosexualité et notre perception des rôles des deux sexes ont évolué au cours de ce siècle.
"Il y a des archives qui sont disponibles en France mais qu'on utilise pas au moment de faire des documentaires", souligne Didier Lestrade. "Il n'y a pas de centre des archives LGBT alors que la France a bénéficié d'un tissu associatif si riche."

"Un film comme Dallas Buyers Club, on ne pouvait même pas imaginer qu'un sujet aussi précis de notre culture -les clubs d'achat pour les premiers médicaments SIDA- sujet que très peu de gens connaissent en France. Quand Hollywood s'en empare et que le film remporte des prix on est obligé de se rendre compte qu'il y a un effort de fait."



 

THE BOYS IN THE BAND

Harold fête son anniversaire chez Michael. Ses amis lui ont réservé un présent peu commun: un beau jeune homme. La soirée se déroule bien mais se dégrade sous l'effet de l'alcool. Chacun laisse alors éclater ses rancœurs.

"Le film de William Friedkin est un des plus importants d'un point de vue historique. Sorti en 1970, c'est le premier film vraiment gay", raconte Didier Lestrade. "The Boys in the Band se déroule à New York lors d'une soirée typiquement gays qui se termine mal, c'est à dire en un jeu de la vérité où tout le monde se balance les pires saloperies." "À sa sortie, le film a été plutôt mal perçu parce qu'il semblait donner une mauvaise image des gays. Les gays eux-mêmes étaient mal à l'aise. Mais c'est un témoignage de l'auto-pression -le fait d'être malheureux en tant que gay. Et c'est une réussite esthétique, on voit vraiment comment la communauté gay s'habillait. Je ne comprends pas que le film ne soit pas plus connu en France. Aux États-Unis, c'est un film fondateur."





LA CORDE

Deux étudiants en suppriment un troisième, pour la seule beauté du geste. Défi suprême, le meurtre précède de peu une soirée où ils reçoivent les parents de la victime et leur ancien professeur.

"Il y a aussi beaucoup de films au sous-texte homosexuel qui n'est pas spécialement visible pour le spectateur lambda. Rope d'Alfred Hitchcock, est franchement gay", reconnaît Lestrade. "C'est une histoire de crime parfait où deux hommes tuent un autre homme et il n'y a quasiment que des personnages masculins. On pense aussi àSoudain l'été dernier, avec Liz Taylor et Montgomery Clift, à La chatte sur un toit brûlant où Paul Newman n'a pas de relation sexuelle parce qu'il est incapable de digérer la disparition de son coéquipier de rugby du lycée."

"Faire jouer des grands acteurs sur des thèmes que n'aurait pas accepté Hollywood, c'était aussi une manière de détourner la censure de l'époque", poursuit Lestrade. "Même un film comme Ben-Hur étonnait par le type de relation masculine qu'il mettait un scène."





TONGUES UNTIED

Semi-documentaire, le film de Marlon Riggs est d'abord un manifeste qui, selon les mots de son auteur, doit "déchirer le silence brutal de la nation en matière de différences sexuelle et raciale."

"En général, le cinéma gay privilégie beaucoup ce qui est blanc. Mais tous les films ne sont pas comme Tootsie ou Priscilla, folle du désert, quelques uns s'attardent sur les minorités. Tongues Untied est un film militant sur les noirs gays de New York. Il pose des questions pertinentes: quel place on a quand on est noir dans la culture gay? Et revient aussi sur leur exposition au SIDA. C'est un film qui mérite d'être connu hors des festivals où il circule", raconte Didier Lestrade.





TRASH

Le film de Paul Morrissey suit Joe, un hippie incarné par Joe Dallesandro, et Holly, un travesti joué par Holly Woodlawn, actrice transgenre. Le couple partage un appartement miteux à New York et Joe, incapable de satisfaire ses partenaires, se réfugie dans des paradis artificiels et sombre inexorablement dans la déchéance.






UN APRES MIDI DE CHIEN

À Brooklyn, durant une journée d'été, trois criminels entrent dans une banque pour la dévaliser. Un premier change d'avis et sort à peine le braquage commencé. Restent Sonny et Sal qui se retrouvent assiégés par la police. Il s'avère bientôt que Sonny espérait, avec le butin du braquage, payer l'opération de changement de sexe de son mari Leon.

"Un après-midi de chien est un film incroyable car c'est l'un des rares films où l'on voit un trans plutôt issu de la 'working class' et originaire d'Amérique latine. Ce n'est pas une de ses histoires de 'travelo' grand siècle et c'est beaucoup plus compliqué de l'imposer à Hollywood", explique Lestrade à propos du film de Sidney Lumet.




WE WERE WERE

Présenté à Sundance, ce documentaire de David Weissman regroupe cinq points de vue sur l'arrivée et les conséquences du SIDA, dans le San Francisco des années 1980, où se concentrait la plus grande communauté homosexuelle du pays.

"De toutes les explorations cinématographiques sur le SIDA, il n'y en a aucune qui soit aussi touchante et inspirante que We Were Here", raconte Stephen Holden dans les colonnes du New York Times. "Cette combinaison exprimée d'humilité, de sagesse et de chagrin donne au film une aura de spiritualité et une vraie grâce."




WEEKEND

Le film d'Andrew Haigh retrace, comme son nom l'indique, un weekend de la vie de Russell et Glen qui se sont rencontrés dans un club gay la veille. Ce qu'ils avaient pensé n'être qu'une aventure d'un soir va finalement se transformer en toute autre chose. Lors de ce week-end rythmé par les excès, les confidences et le sexe, les deux hommes vont peu à peu apprendre à se connaître.

"C'est un film réalisé par le créateur de la série Looking. Il y a un côté très britannique et très prolétaire, loin de certains clichés "bourgeois". Ce réalisme est un atout. Les scènes de la vie de tous les jours, dans les bars ou les clubs sont très bien faites. C'est pour moi un des plus beaux films de ces dernières années. Je le mets au niveau du Secret de Brokeback Mountain. La photographie est parfaite. Les textures aussi. Quant aux acteurs ce sont devenus des symboles. Sur Tumblr, il y a un nombre incroyable de gifs tirés du film





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