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dimanche 29 juin 2014

CHRONIQUE : LA COUPE DU MONDE M'A TUER EN NOIR ET BLANC



Cette semaine, pas de films nouveau dans ma chronique, Football et manifestation oblige, donc cette semaine on va parler de deux films qui sont sortis en VOD, après un bref passage en salles, ce qui est dommageable, par rapport à certaines bouses que l'on nous sert régulièrement.

Ces films et c'est bien dommage resteront confidentiels, alors qu'il mérite plus d'intérêt.

Le premier c'est "Nos héros sont morts ce soir" de David Perrault II avec Denis Ménochet, Jean Pierre Martins, Constance Dollé, Philippe Nahon et Yann Colette.

L'histoire raconte au début des années 60 en France, l'histoire de Simon, catcheur qui porte le masque blanc, sur le ring il est "Le Spectre". Il propose a son ami Victor, de retour de guerre, d'être son adversaire au masque noir : "L'équarrisseur de Belleville"". Mais pour Victor, encore fragile, le rôle parait bientôt trop lourd à porter : pour une fois dans sa vie, il amerait être dans la peau de celui qu'on applaudit. Simon suggère à son ami d'échanger les masques. Mais on ne trompe pas ce milieu impunément.

Ce n'est pas vraiment pas un film sur le catch, mais sur le milieu du catch (on voit peu de combat), mais surtout un film social, sur le besoin de reconnaissance, surtout qu'en on se cache derrière quel qu'il soit.

Le réalisateur est parti d'une photo de L'ange blanc (star du milieu des années 60 en France) accoudé au comptoir buvant pour oublier sa misère et sa situation.

Le titre du film est inspiré du film de Robert Wise "Nous avons gagné ce soir" sur le milieu de la boxe, on retrouve en hommage, une référence au fondu de la statue de James Cagney dans le film de Robert Wise.

On ressent même le grain du son graillant sur les musiques, comme si on revoyait un vieux film, c'est charmant et désuet.

Comme les super-héros d'aujourd'hui nos catcheurs cachaient leur véritable identité derrière leur masque.

Les acteurs sont tous excellents, en particulier Denis Ménochet très convaincant, et dans des seconds rôles Philippe Nahon (avec des répliques dignes d'Audiard) et le toujours excellent mais rare Yann Colette.

Finalement un petit film filmé en noir et blanc (comme les masques) qui se laissent voir avec beaucoup de plaisir recherchant qui est le mal, qui le bien.

Note : 15.10

Le deuxième "Beaucoup de Bruit pour rien" de Joss Whedon (oui oui le réalisateur de The Avengers) avec Amy Acker, Alexis Denisoff et Clark Gegg, sur une adaptation très moderne et très fidèle de la pièce de William Shakespeare.

L'histoire de nos jours, raconte que de retour de guerre, Don Pedro et ses fidèles compagnons d'armes, Bénédict et Claudio, rendent visite au seigneur Léonato, gouverneur de Messine. Dans sa demeure, les hommes vont se livrer à une autre guerre. Celle de l'amour. Et notamment celle qui fait rage entre Béatrice et Bénédict, que leur entourage tente de réconcilier tout en essayant de déjouer les agissements malfaisant de Don Juan.

Ce film aussi est en noir et blanc, c'est pas la semaine de la couleur, il y a une fluidité dans les dialogues qui vont de bouche en bouche, comme des petits fours, c'est chaud mais c'est bon.

La scène du mariage reste un must, dans n'importe quelle version, bouleversant les codes de l'amour et du hasard.

Tirés par des acteurs du théâtre anglais sans vedette, Whedon passe allégrement des Avengers à ce petit bijou d'intelligence et de fureur des mots.

Note : 15.00






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