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lundi 13 janvier 2014

CHRONIQUE : L'ETOFFE DES HEROS

Il y a des début d'années cinématographiques beaucoup moins bon, que cette année, franchement de très bon films ou de grosses performances d'acteurs que demander de plus.

Ma plus belle histoire d'amour c'est vous, une déclaration de Pierre Bergé à Yves Saint Laurent cela aurait pu, mais là non, c'est la chanson de Barbara que chantais Catherine Deneuve au dernier défilé d'Yves Saint Laurent.

Yves Saint Laurent de Jalil Lespert avec Pierre Niney et Guillaume Galliène de la comédie française, et aussi Charlotte Lebon et Laura Smet (qui ressemble de plus en plus à sa maman).

Le film raconte de 1957 (quel bon cru) au début des années 80, l'ascension et la descente aux enfers du plus grand couturier du monde, et raconte en filigrane une histoire d'amour dont le contrat de mariage aurait eu beaucoup de coup de canif.

J'ai eu la chance de vivre à Paris dans les grandes années parisiennes , ai pu fréquenter ce fameux "Palace" lieu de folie au plein de coeur de Paris, et aperçu entre autre Yves Saint Laurent, tellement il attirait la lumière mais également les moustiques piquant et saignant. Quartier central entre la rédaction de tous les grands journaux parisiens et du milieu de la mode.

Tout part donc de 1957, ou Yves Matthieu Saint Laurent succède à Christian Dior dans la célèbre maison de couture financé par Marcel Dassault , propriétaire entre autre du Figaro et de l'Aurore (plus à droite tu meurs), et dont les frasques successifs de ce jeune dandy maladif de timidité dans la public et extraverti dans le privé.

Après sa rencontre en 1958 de l'opportuniste !! Pierre Bergé qui va voir en lui une étoile qui va conduire son Bergé vers la fortune et la gloire, le groupe Christian Dior va virer le génie, et ils décident ensemble de créer leurs sociétés qui va allez de succès en succès, de coup de génie en coup de génie de se créateur hors pair.



La célèbre robe Mandrian
Mais celui qui a habiller les femmes pour éviter de les déshabiller, va passer son temps au lit avec des multiples rencontres (dans ce fameux Palace) ou dans leurs maisons à Marrakech, mais cela ne va détruire le travail de Saint Laurent, mais sacrément écorner son couple avec Pierre Bergé.

Un moment assez drôle du film, et de voir comme il a piqué à Karl Largarfeld l'amant de cette époque, tout en rendant jaloux Bergé (qui aura le dernier mot), ceux-ci explique peut-être pourquoi Karl n'était pas à ses obsèques d'ailleurs.

On voit dans le résumé de ce film, qu'on ne parle que de la vie privée de YSL, Jalil Lespert à pris ce parti et à totalement oublier de faire le lien entre la création et les tourments du jeune homme, c'est vraiment dommage, car en plus cela manque de lyrisme, et est trop théâtral , tout ce passant dans des lieux clos (leur appartement au dessus de Paris avec vu sur les Champs, l'Arc et la Tour Eiffel, l'atelier de couture et leur maison à Marrakech), ce qui limité sérieusement des plans larges du Paris de cette époque, c'est vraiment dommage d'avoir autant raté sa réalisation, sans parler du scénario qui aurait mérité d'être plus nature, on a l'impression comme pour son frère Janis, le réalisateur avait dans son dos Pierre Bergé qui lui disait "Fais pas si, fait pas çà).

Reste la performance exceptionnelle d'un jeune acteur plein d'avenir et déjà membre de la Comédie Française, je veux parler de Pierre Niney , qui a peu plus de 20 ans, campe un YSL plus vrai que nature, reprenant ses gymniques de timidité et son regard ailleurs et fuyant, encore plus étonnant quand il le joue à 30 ans, Guillaume Galliène m'impressionne moins, peut-être trop près de son précédent film ou de mon empathie de son personnage.

On verra à Cannes , si le film de Bonnelo (L'appolonide) nettement meilleur réalisateur nous donnera une autre vision du maître cette fois sans l'accord de Bergé..

Un manque pour moi dans le film, l'absence totale de son icône (Catherine Deneuve)

Note : 14.20


Si à l'affiche d'un film on a Stephen Frears er Judi Dench, on s'est d'avance qu'on aura un excellent film mélodramatique et très british dans tous les sens du terme.

C'est le cas de "Philoména" donc de Stephen Frears avec Judi Dench et comme acteur/scénariste et producteur Steve Cogan.

Les anglos-saxons n'en n'ont pas fini avec leurs tourments sociaux du passé et notamment sur l'enfance bafouée, à la différence de notre cinéma, il ne manque aucune occasion de dénoncer ou cela fait mal.

D'un coté Martin Sixsmith (Steve Gogan) collaborateur du 1er ministre et journaliste à ces heures est viré pour son franc parler ce qui en politique n'a pas toujours bien venu, comme dans la vie bien sûr.

De l'autre Philoména Lee (Judi Dench) qui jeune fille au couvent va fauter dans cette Angleterre puritaine et avoir un enfant, qu'il est inconcevable qu'elle garde, le hasard qui va diriger cette famille longtemps va faire que son fils va enlever à sa mère et adopter par une famille américaine riche les Hess.

Pendant 50 ans, Philoména va chercher et chercher son fil partout ou il faudra et vivre avec son secret , jusqu'au jour ou le jour de l'anniversaire de son fils, elle va en parler à sa fille, qui se trouve être journaliste dans le même journal que Sixsmith, et elle va lui parler de ce destin incroyable.

Face à un journaliste teigneux et peu concerné par le sujet, Philoména va le convaincre de l'aider à retrouver ce fils qu'elle aurait voulu aimé.

Ils vont tous les deux allez aux Etats-Unis essayer de retrouver sa trace et espérer le rencontrer, Sixmith va découvrir au grand dame de Philoména, que son fils était devenu un conseiller de Reegan, mais comme on dans un film de Frears , que son fils est gay , mais la plus mauvaise nouvelle devait arriver qu'il était mort depuis 8 ans du Sida.

Malgré sa peine, Philoména veut continuer sa quête et rencontrer ceux que sont fils à rencontrer
son compagnon, sa soeur adoptive enlevée en même temps que lui.

Très croyante, cette catholique, va toute en naïveté écouter ses interlocuteurs pourra voir un souvenir de son fils.

Voilà le type de film qui nous surprend de la 1ère image à la dernière et si on ne verse pas une larme, c'est qu'on est insensible, pour un sujet difficile, mais traiter avec douceur et tolérance par cette mère aimante et touchante.

Judi Dench est tout simplement magistrale, mais est-ce une surprise, Steve Gogan très british me plait beaucoup dans ce rôle, dans un film anglais très stylé, qui montre bien que le cinéma anglais est bien l'un des meilleurs du monde (sans compter les acteurs), malheureusement avec peut de moyens et vampiriser par les studios américains.

Un des meilleurs scénarios qu'on ai vu depuis longtemps dans une Angleterre qui ne vieillit pas et fidèle à ses traditions.

Stephen Frears réalise là un de ses meilleurs film, ou on se laisse piéger, par le destin de cette femme.

La vrai Philoména à présenter le film sur la scène des Golden Globes au côté de Steve Gogan.

Note : 17.40


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