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lundi 11 novembre 2013

CHRONIQUE : QUAI DES BRUMES

Cette année, fut celle des adaptations de bandes dessinées (Snow Pierce, La vie d’adèle ou les Profs) cette fois on s’attaque à l’œuvre d’Abel Lansac ou Christophe Blain, pour le film de Bertrand Tavernier « Quai d’Orsay » avec Thierry Lhermitte, Raphael Personnaz, Niels Arestrup et Julie Gayet.

Je suis assez partager sur cette adaptation, même s’il cela reste bien filmé et bien enlevé (Tavernier c’est faire du cinéma et raconter des histoires), c’est son côté comédie qui me dérange un peu, comme si la politique ne devait pas être pris aux sérieux, surtout quand on voit les évènements d’aujourd’hui aux hommages du 11 novembre (nauséeux d’ailleurs).

Tavernier raconte l’histoire d’un ministère des affaires étrangères, de son ministre (qui rappelle Dominique de Villepin, par rapport au sujet), de ses conseillers, de son monsieur Afrique, de sa jeune recrue aux dents longues plutôt de gauche mais talentueuse plume.

Le tout agrémenté de gymnique, les portes qui claquent, les papiers qui s’envolent, les stabylos qui bossent (jaune de surcroit) et un débit de parole (Lhermitte) comme un Woody-Woodpecker du dialogue, sa fuse il est vrai, mais un peu trop à mon gout, si on veut apprécier les vannes.

De Villepin entre son image dans « La conquête » et ce film, passe quand même pour un drôle de Lama, qu’on aurait sorti de son cirque, et qui aurait fait un drôle de président.

Ce qui est intéressant, c’est de voir l’activité des conseillers, leurs repas sautés, les filles sa…. les petits bureaux pour penser à des phrases chocs qui vont marteler dans la bouche du ministre.

Thierry Lhermitte est excellent dans ce rôle de Bipbip toujours en mouvement, Raphael Personnaz est un petit problème, il est toujours beau, parfait, mais on a l’impression qu’il récite son texte du cours Florent.

Par contre Niels Arestrup en conseiller Africain est une nouvelle fois excellent, et une découverte Bruno Raffaeli, un conseiller d’une taille trop important pour ces sous-pentes, mais une présence courbée mais talentueuse.

Le film aurait mérité plus de réserve, sauf si c’est un satyre de la politique, n’oublions pas les opinions de Tavernier.

Note : 13.80











Dans la brume, je le suis vraiment avec le film suivant, peut-on faire fi des idées d’un auteur de roman, quand on va voir une adaptation d’un de ces livres, en l’occurrence « La stratégie Ender » de Gavin Hood (le frère de Robin), avec Harrisson Ford, Viola Davis, Ben Kinsley ou   Asa Butterfield.   Le petit de Hugo Cabret, qui grandit à toute vitesse (au niveau de la taille), mais comme les autres jeunes stars finira dans une grotte au fin fond de Disneyland, ou sur une planète pour les isoler des autres.

En effet Orson Scott Card, l’auteur de la trilogie Ender, est un auteur de Science-fiction de conviction mormons, à tendance forte homophobe, comparant Obama à Hitler, ce qui donne une bonne idée de ces désillusions sur ce bas monde.

Mais admettons, voyons le scénario, pour voir si on peut changer d’avis, 50 ans après une guerre contre une invasion, les survivants organisent une formation de jeunes recrues de moins de 15 ans, à des combats, et des pratiques militaires (cela nous rappelle Full Métal Jacket) , et leur font croire qu’il gouverneront une guerre virtuelle contre les envahisseurs, enfin le croit-il.

Ces envahisseurs s’appellent « Les doryphores » et on ne les voit jamais, car on les a exterminés ( !!!!), si vous avez peu de culture (sinon reste internet), il faut rappeler que les doryphores s’attaquent aux pommes de terres (culture importante en Allemagne), et ce terme a été utilisé par les nazis pendant la guerre, pour parler des races à éteindre. Drôle de coïncidence.

Pour être encore plus ridicule, à la fin le jeune héros voués aux joutes militaires, comme une âme pur créer ses mentors extrêmement fasciste, prend conscience de la réalité, et décide de sauver ce qui reste de ce peuple et de trouver une terre d’asile, bien évidemment loin de la nôtre.

Vous voyez en quelques mots, le film sent le nauséabond détestable, cela n’est pas une surprise, mais quand même dans la lignée de Hunger Games, ou des jeunes s’entretuent comme dans des jeux du cirque.

Maintenant parlons cinéma, hélas le film n’a aucun intérêt technique, pour montrer la pesanteur il suffit de remuer les bras, sans compter ses écrans tactiles, qui nous prennent pour des pigeons ou des doryphores.

Ces doryphores ne me donnent pas la patate.


Note : 4.80

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